Alors que les leaders de Virtual Regatta peuvent espérer une arrivée en grappe dans la journée du 25 aux Sables d’Olonne, ce dimanche matin 12 janvier ils sont encore à 700 milles nautiques au sud de l’Équateur. Il va sans dire que les suivants sont bien plus éloignés. Dans cette situation où on n’est pas encore franchement entré dans les alizés du sud-est et où le pot-au-noir (ZCIT) reste incertain, les routages vers Les Sables que bon nombre de joueurs lancent déjà manquent sérieusement de pertinence.
La situation météo dans l’Atlantique nord
Si le GFS 00Z de ce dimanche donne une situation pour les deux jours à venir avec une grande fiabilité, permettant aux leaders un « tout-schuss » plein nord vers l’Équateur, la fiabilité de la situation dans l’Atlantique nord pour les 13 jours à venir ne peut encore être considérée que comme une tendance. Pour vulgariser : ça va peut-être se passer comme ça, mais ce n’est pas sûr.
Dans notre souci constant d’assister nos utilisateurs et de contribuer à l’édification des foules, voici une étude publiée en 2019 par le Centre Européen de Prévision Météorologique à Moyen-Terme sur l’évolution de la fiabilité de leurs modèles depuis près de 40 ans.
Ce tableau concerne le modèle IFS, on retrouve une évolution similaire pour le GFS dans les publications de la NOAA. Il concerne l’évolution de la fiabilité de 3 jours jusque 10 jours. Pour rappel, les modèles IFS et GFS sont passés à 15 jours récemment. Vous remarquerez les courbes en pointillés qui concernent l’hémisphère sud et montrent que la fiabilité des prévisions rejoint désormais celle de l’hémisphère nord. Mais attention : cette étude repose sur la comparaison de données prévues/observées en altitude (associées à la surface de pression 500 hPa) non sujettes aux perturbations terrestres.
Cela montre bien que, au-delà de 5 jours, la fiabilité décroît rapidement. Concernant les prévisions au niveau de la mer (vent à 10 mètre) les diverses perturbations terrestres (frottement au sol, phénomènes locaux) peuvent réduire le degré de fiabilité. De plus, la fiabilité pourra être plus élevée dans la durée en situation de masse d’air stable (anticyclone) qu’en situation de masse d’air instable (dépression, perturbation orageuse, onde tropicale).
Et le routage, dans tout ça ?
Les joueurs qui lancent depuis quelques jours des routages jusqu’à l’arrivée ont rencontré – ou vont rencontrer – ce message.
De ce fait ils n’atteignent pas la cible d’arrivée. On trouve l’explication dans la FAQ : « A la fin du calcul sur un long routage les isochrones sont trop espacées pour pouvoir se déployer correctement. Il faut placer un point pivot pour affiner la fin du parcours avec des isochrones plus resserrées. »
Démonstration, routage des leaders jusque l’arrivée



Bien entendu, tant que les joueurs n’auront pas passé l’Équateur et ne seront pas sortis du pot-au-noir la date et l’heure d’arrivée ne seront qu’une indication très incertaine. C’est alors qu’il faudra multiplier les hypothèses de routage à l’arrivée pour faire un choix stratégique – tout comme cela a été le cas au départ, souvenez-vous – et plus on se rapprochera des prévisions à moins de 5 jours restants, plus le routage sera fiable.
Un conseil pour les débutants sur ce parcours : la route directe au but est rarement payante.
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